Au coeur de l’Agglo
Les équipiers de collecte (que l’on appelait avant les « ripeurs ») ont dû changer leurs méthodes de travail et adapter leurs matériels à la nouvelle collecte des déchets.
Organisation des plannings, investissements sur les camions, modification des méthodes de travail, relation à l’usager… beaucoup de choses ont changé pour les agents des sociétés NICOLLIN et SUEZ qui collectent les poubelles dans le Gard Rhodanien. Ces deux sociétés, en contrat avec l’Agglomération, sont parties prenantes du dispositif de la Redevance Incitative, car en première ligne !
Eddy ZBAIRI est chef de secteur chez SUEZ : « Il a d’abord fallu investir pour équiper les camions pour qu’ils puissent scanner les puces situées sur les bacs et transmettre les données, après contrôle, à l’Agglomération. Puis former les agents à cette nouvelle méthode de travail et à ces nouvelles technologies. Il y a plus de manipulations à faire et des procédures supplémentaires à applisuer si un bac est cassé, trop rempli, non pucé ou dont la puce n’est pas lue par le camion.»
Philippe VALADIER, directeur d’exploitation et Fabien BOURDENET, responsable d’exploitation, tous deux dans l’entreprise NICOLLIN confirment : « Nous avons également dû former nos collaborateurs à être plus en contact avec les usagers, à répondre aux questions sur ce nouveau mode de fonctionnement, et à gérer des gens parfois un peu agacés. En ce qui concerne la collecte en elle-même, c’est un travail très diffèrent d’avant. Si je devais comparer avec le football, je dirai que nous sommes passés d’une équipe amateur à une équipe de Ligue 1 ! Avant, on se contentait de collecter, aujourd’hui il faut accrocher chaque bac au camion, rentrer dans chaque lotissement, dans chaque chemin, chaque impasse … c’est beaucoup plus contraignant mais beaucoup plus professionnel. »
Nos interlocuteurs se rejoignent aussi pour dire que cela est une bonne chose, et que la baisse des volumes d’ordures ménagères, et la hausse du volume du recyclage est constatée sur le terrain. Même si des dépôts sauvages existent encore et que des situations restent à régler.
« Là où nous avons la plus grosse baisse, c’est à Laudun avec un tonnage d’ordures ménagères passé de 26 à 14 tonnes, c’est impressionnant ! » rajoute Eddy ZBAIRI.
Fabien BOURDENET confirme : « Les gens sont parfois réfractaires au début, c’est normal, mais on voit que les habitudes changent et que le tri sélectif est de mieux en mieux effectué. Je dirai qu’aujourd’hui c’est compris et accepté par plus de 80% de la population. De notre côté, nos agents ont bien compris le pourquoi de tous ces changements et l’acceptent aussi très bien »
Philippe VALADIER conclut par « De toute façon, nous n’avons pas le choix ! Nous ne pouvons pas continuer à produire de plus en plus de déchets sans s’en préoccuper ! Ce qui se passe ici est bon aussi et avant tout pour l’environnement et la planète ! »
La meilleure des conclusions possible !