La santé financière de l’Agglomération demeure solide et permet d’absorber l’inflation.
Dans un contexte national où les dépenses ont tendance à augmenter plus vite que les recettes, l’équilibre a été trouvé par les élus communautaires pour monter un budget efficace, sain et qui permette de maintenir un niveau d’investissement à la hauteur des besoins du territoire.
La loi du 2 mars 1982 précise que le budget primitif de la collectivité doit être voté par l’assemblée délibérante avant le 15 avril de l’année à laquelle il se rapporte et transmis au représentant de l’État dans les 15 jours qui suivent son approbation.
D’un point de vue comptable, le budget se présente en deux parties, une section de fonctionnement et une section d’investissement. Chacune de ces sections doit être présentée en équilibre : les recettes égalant les dépenses.
Schématiquement, la section de fonctionnement retrace toutes les opérations de dépenses et de recettes nécessaires à la gestion courante des services de la collectivité.
On parle ici de la gestion quotidienne : charges de personnel, subventions, charges à caractère général (électricité, eau, etc.), intérêts de la dette, etc.
L’excédent de recettes par rapport aux dépenses doit être utilisé en priorité pour le remboursement du capital emprunté par la collectivité. Le surplus restant, s’il existe, permet éventuellement d’aider au financement des investissements.
La section d’investissement présente les programmes d’investissements nouveaux ou en cours.
Ces dépenses sont financées par les ressources de la collectivité, par des dotations et subventions et par l’emprunt.
Un contexte de hausse globale
Les dépenses en ressources humaines (un peu plus de 21 millions d’Euros) ont connu une augmentation car le point d’indice des fonctionnaires a été majoré de 5 points à compter du 1er janvier 2024, après avoir déjà été rehaussé l’année précédente.
Le coût de l’alimentation, de la mobilité, de l’énergie, des matériaux augmente aussi. Par exemple, les dépenses d’eau, d’électricité et de gaz devraient augmenter encore de 10% cette année pour atteindre quasiment 650.000 €.
Côté travaux, c’est aussi le cas. Les prestataires ont été pour la plupart contraints à augmenter leurs tarifs et celui de leurs matériaux. Cela à son importance, sachant que, par exemple, l’Agglomération consacre 18 millions d’euros de travaux chaque année rien que sur le chapitre eau et assainissement.
L’objectif est donc bien cette année de réaliser dans la mesure du possible des économies sur les dépenses de fonctionnement afin de pouvoir continuer à investir et assurer le financement des projets en cours.
Pour 2024, l’investissement sera d’environ 8 millions d’euros pour le budget principal.
Il servira à poursuivre les chantiers entamés en 2023 (construction du multi-accueil « Les Petits pas » à Bagnols, du centre ados à Tavel) mais aussi aux études du mémorial harkis, du musée intercommunal, de l’espace nautique…
Des enveloppes sont prévues pour continuer les travaux sur les bâtiments communautaires et pour moderniser les équipements. Plus de 14 millions d’euros seront aussi distribués aux 44 communes du territoire.
Du côté des impôts, les taux ne bougent pas mais les valeurs locatives seront revalorisées en 2024 et l’augmentation sera de 3,86%. C’est sur cette base que les recettes fiscales 2024 (CFE, taxe foncière…) ont été calculées.
Au total, l’ensemble des budget 2024 se monte à près de 130 millions d’euros, répartis comme suit :
Montant (en M€) | |
Tous budgets confondus | 128,6 |
Détail : | |
Petite enfance et centres de loisirs | 7,421 |
Eau, assainissement et lutte contre les inondations | 37,205 |
Déchets (traitement, collecte et déchetteries) | 15,971 |
Transports | 11,269 |
Aménagement du territoire et développement économique | 7,124 |
Reversement aux communes | 14,157 |