Pour une rivière, un seuil est un ouvrage qui barre une partie du cours d’eau. Celui de Chusclan,  qui retient l’eau sur trois kilomètres, permet de sécuriser l’alimentation en eau du village. Or, sa hauteur ne permettait pas aux poissons migrateurs de le franchir. Trois espèces de poissons migrateurs sont particulièrement concernées : l’anguille européenne, la lamproie marine et l’alose feinte du Rhône.

Rappelons que ce seuil a été construit à l’origine pour permettre le fonctionnement du moulin situé en rive droite. Il était alors équipé d’une «échelle à poissons» qui permettait la circulation des espèces migratoires. En 1940, il est recalibré,  rehaussé d’un mètre et bétonné, entravant ainsi la migration des poissons.

Restaurer la continuité écologique de la rivière : un enjeu important pour la biodiversité

L’anguille européenne se reproduit en mer, mais ses alevins remontent les rivières. La pêche excessive et les barrages sur les cours d’eau ont causé un effondrement du nombre d’anguilles au cours des trente dernières années. La lamproie marine et l’alose se reproduisent quant à elles dans les rivières avant de repartir vivre en mer. les espèces commencent à remonter la Cèze, grâce aux actions comme celle menée à Chusclan, qui permettent d’atteindre les zones de reproduction jusqu’à l’obstacle naturel des cascades du Sautadet, à 14 kilomètres de là.

Le choix retenu : abaisser le seuil et créer une passe à poissons

Face à cette problématique, plusieurs solutions techniques étaient à l’étude. Celle retenue était le meilleur compromis pour préserver l’alimentation en eau de la commune tout en protégeant la biodiversité, d’après les spécialistes de l’Office français de la biodiversité.

Le coût du chantier (plus de 800.000 € HT), qui a pris fin en octobre 2023, a été pris en charge par l’Agence régionale de l’Eau, le Département, la Région, la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) et l’Agglomération. Les travaux, sous maitrise d’ouvrage de l’Agglomération.